Pensée du moi : l’édito du coach – Ponctuation

Depuis sa plus tendre enfance, l’être humain aime les histoires.

Les contes de fées et les histoires de monstres.

L’histoire de ses parents et celles de ses grands-parents.

Les histoires drôles et les faits divers du journal de 20 heures.

Est-ce parce que les histoires vont vivre des émotions ? Et même des sensations…

Il aime tellement les histoires, qu’il en raconte tous les jours à son entourage : « Tu ne sais pas ce qui m’est arrivé ? ».

Et il écoute aussi celles des autres. En fonction d’un certain nombre de paramètres – notamment la qualité de la relation à l’autre, le sentiment de confiance en l’autre –, il accorde plus ou moins de crédit à l’histoire qu’il entend ; il la considère plus ou moins véridique. C’est-à-dire qu’il lui trouve ou non de la cohérence, de la vraisemblance. Il lui donne ou non du sens, cela résonne plus ou moins avec son vécu, ses valeurs, sa façon de voir le monde.

 

Et comme si cela ne suffisait pas, il raconte aussi des histoires… à lui-même !

 

Parfois il se raconte la même histoire, par exemple celle d’un échec et il se sent incapable de dépasser une situation : « Tu sais, dans notre famille, on est ouvrier de père en fils, c’est pour cela que je n’ai jamais pu créer mon entreprise.  Pourtant j’ai fait des études, poussé par mon père. J’ai même décroché un diplôme d’ingénieur. Mais au fond de moi je savais que je ne serais toujours qu’un exécutant. Et puis maintenant c’est trop tard, même si on me dit le contraire. Pourtant, j’en ai vu des moins compétents qui dirigeaient des services ou même des boîtes. A commencer par mon patron… mais c’est le fils de son père qui était le successeur de son père qui a fondé la boîte, tu comprends… »

 

Parfois il suffit de changer la ponctuation de l’histoire, l’ordre des phrases, et l’histoire peut alors devenir différente : « Tu sais, mon patron, c’est le fils de son prédécesseur, lui-même le fils du fondateur de la boîte. C’est assez marrant parce qu’il ne me paraît pas super compétent dans son poste, il ne m’impressionne pas du tout. Comme quoi, ce n’est pas parce qu’on est le fils de son père ou le petit-fils de son grand-père qu’on hérite de tout. A contrario, ma famille est une lignée d’ouvriers. Sauf que moi, j’ai plutôt réussi dans mes études et j’ai décroché un diplôme d’ingé. C’est comme si j’avais cassé le moule. Tout le monde me dit que je devrais créer ma boîte. Je crois que mon père en serait très fier ! »

Alors la suite de l’histoire elle-même peut s’écrire différemment.

 

L’avenir est en partie contenu dans nos histoires, celles que nous nous racontons. Quelle histoire vous racontez-vous ?

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