ÉDITO : Automne inspirant

La Nature offre bien des occasions de méditer et de tirer des enseignements, qu’il est possible de transposer dans d’autres réalités, comme celle de la vie professionnelle.

Ainsi en est-il des arbres caducs qui perdent leurs feuilles à l’automne pour en faire repousser d’autres au printemps. Pourquoi donc ces arbres perdent-ils leurs feuilles ? Ne serait-il pas plus simple et efficace de les conserver, tout comme les conifères qui conservent leurs aiguilles ?

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est pour affronter la rigueur de l’hiver que les arbres perdent leurs feuilles. Le vent et la chute de neige en hiver procureraient des risques de déracinement et de rupture des branches si les feuilles restaient. Par ailleurs, elles sont moins utiles à la photosynthèse puisqu’il y a moins d’ensoleillement et les basses températures les menacent de gel. L’arbre « hiberne » donc afin de mieux reprendre sa croissance dès le printemps.

 

Ainsi le manager ou le dirigeant peut-il s’interroger sur les « feuilles » qu’il pourrait perdre utilement ! Si l’on file la métaphore, l’objectif de ce dénuement provisoire est de poursuivre un chemin de croissance. Dès lors, il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre que le développement d’un manager suit celui de son équipe tout autant que le développement d’un dirigeant suit celui de son entreprise.  Pour ce dernier par exemple, il a bien fallu, s’il a démarré seul, qu’il prenne en charge le commerce, la finance, la production, la règlementation, la qualité, le service après-vente, la maintenance et les investissements, tout en se formant pour garder sa place dans le marché concurrentiel et en revisitant sa stratégie. Mais dès lors que son projet a commencé à se déployer, a-t-il su lâcher quelques tâches pour se concentrer sur son essentiel ? Sûrement a-t-il recruté là où c’était devenu chronophage ou pénible pour lui, afin de se concentrer sur ses sujets de prédilection. Mais est-ce suffisant ? Pas certain si l’on considère quelques paramètres du quotidien de dirigeants et managers : le rythme de vie, la gestion du temps, le niveau de contrôle, l’application du principe de subsidiarité, la confiance accordée, la proximité managériale, la capacité à se ressourcer, …

Merci à l’arbre caduc, de nous enseigner que, pour croître efficacement, il nous faut lâcher ce qui n’est pas essentiel et nous adapter aux contextes.

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